SITE OFFICIEL
GUY BAUDAT A CHATEAUBRUN
Les sculptures de Guy Baudat sont à découvrir au sein de la forteresse médiévale de Châteaubrun et dans la forêt alentour.
Monumentales pour la plupart, les sculptures ne sont pas à vendre.
Non soumises à la tutelle du marché de l’art ni à la dictature du ministère du bon goût, libres de toute cote et de toute main mise culturelle, les sculptures de Châteaubrun n’ont pas pour objectif de séduire et de faire choc et sens, elles s’expriment en tant que telles.
Elles peuvent être rebelles et exprimer leur révolte contre les normes et les travers de notre société, elles peuvent être érotisantes et parler d’amour ou simplement tendre vers une forme de plénitude dans leur monde de silence.
Les sculptures de Guy Baudat pourraient être nées à l'âge du bronze ou de la pierre.
Pour autant, elles sont contemporaines du futur et du passé sans oublier les temps présents...
Lieu de mémoire et d’histoire, lieu envoûtant, Châteaubrun est évoqué en première partie du site.


Au cœur de la Vallée aux loups
LE CHATEAU DES GEANTS

CHATEAUBRUN : SITE SANDIEN
« Formidable donjon de cent vingt pieds de haut d'où l'on domine un des plus beaux sites de France »
« Une grande étoile, que les nuages semblaient ne pas oser envahir, brilla longtemps sur le fier donjon comme une escarboucle sur la tête d’un géant » George Sand

Pur joyau de l'architecture médiévale
« Je ne sais avec quoi on bâtissait dans l’ancien temps mais ce ciment-là est si bien lié qu’on dirait que les tours et les grands murs sont faits d’une seule pierre » George Sand
Le donjon a remarquablement résisté aux épreuves du temps, bien mieux que les tours maîtresses de Crozant, pour la simple raison que les moellons utilisés à Crozant étaient des pierres taillées sans aspérités alors qu’à Châteaubrun il s’agit de pierres de dimensions et de formes irrégulières (opus incertum) s’enchâssant solidement de par leur forme et de par le liant, à savoir un mortier à la chaux de Pommiers et au sable de La Creuse. Mortier d’exception. Au lieu de se déliter, il se durcit au fil des siècles.
Au fur et à mesure que les douves étaient creusées dans la masse rocheuse constituée exclusivement de schiste amphibolique, les pierres extraites étaient dévolues à l’élévation des murailles.
Les pierres angulaires, d’arcs et de clés de voûte provenaient des abords de Crozant.

L’UN DES PLUS BEAUX SITES DE FRANCE
A partir de 1860, une pléiade de peintres parcourt les rives des deux Creuses, de la Sédelle et de la Gargilesse. (Monet, Guillaumin, Osterlind…)
Naîtra l’Ecole de Crozant.
Parallèlement aux sites de Crozant et de Fresselines, Châteaubrun fut crayonné et peint, donnant ainsi à voir les extérieurs bien avant les daguerréotypes.
« Quand nous avons trois jours de liberté, nous te fuyons (vallée de l’Indre) pour aller tremper le bout de nos doigts dans les petits flots mutins de la Naïade de Châteaubrun et de Crozant » George Sand

LA SOLITUDE ABSOLUE
« Se dresse l’imposante ruine de Châteaubrun. Son enceinte est encore entière, et vous trouverez là une solitude absolue. Ce serait l’idéal du silence, sans les cris aigus des oiseaux de proie et le murmure des cascades de la Creuse ». George Sand
A la renaissance, le donjon était surmonté par une toiture pyramidale de douze mètres de haut. Frappée par la foudre, elle fut détruite

L’ARBRE DE BUNUEL
Au centre de la cour close, l’érable bicentenaire est dénommé « l'arbre de Buñuel » en hommage au cinéaste qui le célébra en le filmant sous tous les angles. En 1927, l'érable était déjà adulte tel qu'aujourd'hui.
Jean EPSTEIN, éminent théoricien du cinéma muet, auteur de nombreux ouvrages et réalisateur de plus de quarante films tourna en partie Mauprat (adapté du roman de George Sand) à Châteaubrun en 1926-1927. Le film est conservé à la cinémathèque française.
Il avait comme premier assistant Luis Buñuel, juste avant que celui-ci ne prenne son envol, avec son premier film « Un chien andalou » dont il écrivit le scénario avec Salvador Dali.

CASTRUM BRUNUM
NID D’AIGLES ET DE VIPERES
« Le reflet livide des éclairs lui donnait quelque chose de terrible »
« Dans la vallée de La Creuse, la croyance au grand serpent se réveille de temps à autre. On se soucie peu des milliers de vipères qui vivent dans les rochers. Mais le serpent de quarante pieds (treize mètres) de longueur et qui a la tête faite comme un homme est celui dont on se préoccupe.
C’est probablement le même qui, dans les temps anciens, mangea trois prisonniers dans le cachot de la grosse tour de Châteaubrun. Depuis il s’est montré plusieurs fois et l’année dernière (1857) tout le pays était en émoi, parce qu’une bergère l’avait vu dans un buisson. » George Sand

PARADIS ET CHAOS
« C’est le paradis et le chaos que l’on trouve tour à tour…
Voyage pittoresque à travers des chemins impraticables en compagnie de Chopin grimpé sur un âne, qui a couché sur la paille et ne s’est jamais mieux porté »
George Sand et Chopin sur les sentiers de Châteaubrun et Crozant. Septembre 1843
« George Sand conserva de sa première visite à Châteaubrun, une impression saisissante au point que plus tard, pour le sauver de la ruine, elle envisagea d’en devenir propriétaire. Et puis, après tout, quelle folie de se mettre sur le dos une aussi lourde charge puisqu’elle pouvait le visiter librement, l’étudier dans les moindres détails pendant ses séjours à Gargilesse et y puiser d’avance une foule d’inspirations mises en œuvre dans bon nombre de ses romans ». Correspondance avec Latouche, écrivain, journaliste.
Dont le péché de Monsieur Antoine, Mauprat, la Comtesse de Rudolstadt (Consuelo) Promenade autour d’un village, Piccinino …

FIEF DE DIME ET DE GABELLE
Tout œuf, tout gallinacé, tout tonneau de vin était soumis à une taxation.
Toute bête chargée : 1 denier
Toute pipe de vin en gros : 4 deniers
Tout mouton : une maille
Tout porc : 1 denier
Toute chèvre : 4 deniers.
Toute charrette chargée : 4 deniers
Tout boisseau de sel : 40 deniers
Excepté Anne de Montmorency, les acquéreurs successifs de Châteaubrun n’ont jamais eu les moyens de subvenir à la conservation du site en dépit des droits de péage et autres impôts.
Les douves étaient alimentées en eau par des buses taillées et gougées dans des tronçons de chêne et de châtaignier. Le conduit, long de plus de deux kilomètres, partait de l’étang de La Jarrige, toujours existant, et bifurquait vers Cuzion avant de s’orienter vers Châteaubrun.
LES FAUX-SAUNIERS AU PIED DE CHATEAUBRUN
Vers la fin du XVIIᵉ siècle, des bandes de vingt à cent faux-sauniers (contrebandiers du sel) sévirent au pied de Châteaubrun, plus précisément aux abords du moulin situé à l'aplomb de la forteresse.
Profitant des allées et venues des paysans transportant des sacs de blé et de farine en barque ou à dos d'âne, les faux-sauniers passaient le sel à la barbe des gabelous.
La province de la Marche étant exempte de gabelle ( pour services rendus au royaume ) et la province du Berry étant soumise à une redevance exorbitante, les contrebandiers avaient beau jeu de traverser la frontière, en l'occurrence la creuse, pour faire fructifier leur commerce hautement rémunérateur.
Fernand Baudat

Cour close
Totem du sculpteur Guy Baudat : « loup debout portant la tête qu’il aurait aimé avoir… »
Dans Consuelo, George Sand transpose Châteaubrun, le château des géants, en Bohême : la forteresse étant le lieu de vie des Rudolstadt.
Avant l’an 1000, les terres de Châteaubrun appartenaient à Albert de Montgoméry, parent par alliance de Hugues IX de Lusignan, comte de la Marche.
La construction de Châteaubrun est attribuée à la famille des Lusignan. Les médiévistes situent la construction du château fort entre l’an 1.000 et l’an 1.150. L’édification d’une forteresse s’inscrit dans la durée, à savoir pas moins de cent ans.

UN REVE DE PIERRE
« Ce château existe, je vais m’y promener. » George Sand 1847 le Piccinino
« J’aime à avoir vu ce que je décris, n’eussé-je que trois mots à dire » Lettre à Louis Ulbach 26 Novembre 1869.
Dans un courrier daté du 13 août 1845, George Sand écrit à Anténor Joly, directeur du journal « L’époque » : « je n’ai jamais su trouver un titre :
Les bonnes gens de Châteaubrun ? La belle fille de Châteaubrun ? Les ruines de Châteaubrun ? Le château de M. Antoine ? »

SOUTERRAINS DE LEGENDE
« Sous le château, des souterrains s’enfoncent à une profondeur effrayante dans le roc. » George Sand
La réalité des souterrains ne fait aucun doute. Les puits d’aération confirment leur présence et leur tracé.
Des documents établis par des radiesthésistes indiquent qu’un souterrain passait sous La Creuse et ressortait à l’orée du village de Montcocu .
Deux autres souterrains, dont l’un allait en direction de l’église de Cuzion et l’autre en direction d’Eguzon ont été localisés, notamment par photos aériennes.
Le souterrain partant du château en direction de La Creuse distante de trois cents mètres en à pic était encore praticable en 1860. Un attelage y circulait aisément. Il est aujourd’hui obstrué.

An 1.000 - Les Lusignan
An 1.290 - Les Naillac
Vers 1400 – Les de Prie
Vers 1500 Les Gaucourt
Vers 1550 - Jean Stuart d’Aubigny
An 1561 – Les de Beaume
An 1577 - Les Montmorency
An 1.746 – Les de Forges
An 1.802 – Leroy de Lisa
An 1.811 – Séjeau de Cezaux
An 1826 - Claude de Bridiers
An 1830 - Louis de Bridiers
An 1840 - Sylvain Camard-Puymaury
An 1840 - Pierre Saint-Prime de Forges de Châteaubrun
An 1853 - Sylvain Delage
An 1856 - Marquis du Breuil du Bost de Gargilesse
An 1869 - Marie-Thérèse du Breuil du Bost de Gargilesse
An 1877 - M. Sarlande
An 1880 - Gabriel-Nicolas Langlois maire de Gargilesse
An 1909 - Marie Antoinette Bertrand
Vers 1920 - la ville de Saint-Gaultier
An 1930 - Eugène Brasseur puis sa fille Melle Brasseur
An 1986 – Guy Baudat
An 1996 – Association S.O.S Châteaubrun
An 2012 – Lieu de vie des sculptures de Guy Baudat.

« La Ruine est encore grandiose. » George Sand
LE DEMANTELEMENT DE LA CONSTRUCTION RENAISSANCE
Trois siècles après la construction de l’édifice gothique, Claude de Bridiers désargenté entreprend le démantèlement d’une construction qui, de par son état de délabrement (la vertigineuse charpente est à refaire) nécessiterait un énorme apport financier s’il devait procéder à la restauration.
Parallèlement, il démantela l’escalier hélicoïdal, (d’origine médiévale), du corps du logis seigneurial. Il voua les marches en calcaire aux fours à chaux de Pommiers.
En 1940, la forteresse est réquisitionnée. Chassés par les Allemands, les responsables du barrage hydroélectrique d’Eguzon investissent Châteaubrun. En lieu et place de l’escalier démantelé par de Bridiers, ils élèveront un escalier en béton.
M. Gabriel Nicolas Langlois achète Châteaubrun en 1880. Sa compagne Marie-Antoinette Bertrand devient l’usufruitière de tous ses biens. A son décès la forteresse est léguée à la ville de Saint – Gaultier sous réserve testamentaire d’avoir à prendre en charge tous les chats du fief. La ville de Saint-Gaultier accepte le legs mais ne tient pas ses engagements. Le même Gabriel Nicolas Langlois fut maire de Gargilesse du 20 mai 1900 au 15 mai 1904, date à laquelle il démissionna.

PLAN DE CHATEAUBRUN A LA RENAISSANCE

« Le logis renaissance que dans ma jeunesse j’ai vu merveilleusement frais et fleuri de sculptures » George Sand
Après le démantèlement de l’édifice renaissance.
CHATEAUBRUN 1875
Ce logis seigneurial, en forme de quadrilatère allongé flanqué d’une échauguette ronde à chacun de ses angles et à hauteur du second étage, occupait toute la partie de l’enceinte regardant le sud. On y pénétrait par une large porte très élégante, décorée de deux pilastres fleuronnés avec pinacle et d’une ogive élevée, le tout terminé par des touffes de feuillage du goût le meilleur, porte ménagée, en face de celle de la chapelle, dans une tour en saillie sur la cour, avec escalier à spirale et à main courante pour monter aux deux étages supérieurs. Une autre petite tour ronde extérieure avait été annexée à la cuisine pour lui servir d’office. Ce logis était composé de six salles peintes à fresques (une très grande et une moyenne par étage) dont les cheminées à jambages et à manteau étaient remarquables par la richesse des sculptures.
« Là, sans doute, des statues mythologiques, des vases, des jets d’eau, des pavillons, soi-disant rustiques, avaient rappelé jadis l’ornementation des maisons royales » George Sand évoquant les jardins de Châteaubrun.

Le rite initiatique de Compostelle
« On parle toujours des pèlerins qui vont à Saint-Jacques de Compostelle sans jamais évoquer le chemin initiatique du retour.
La crypte de Châteaubrun creusée dans la roche depuis la nuit des temps, bien avant l’édification de la forteresse, a toujours été lieu de culte.
Seuls les pèlerins nobles avaient le privilège d’accéder à la crypte, non pas à l’aller, mais exclusivement au retour du pèlerinage.
Ayant atteint l’accomplissement ils revenaient nimbés de la lumière de Compostelle, porteurs du message divin et de l’emblématique coquille qui était scellée avec soin au mortier de chaux (partie convexe) sur la voûte de la grotte. Les empreintes sont encore parfaitement visibles.
La chapelle renaissance ne s’est jamais substituée à la crypte pour ce cérémoniel.
On sacralise la coquille de Saint-Jacques de Compostelle, laquelle est chargée de symboles dont celui de l’amour et de la protection contre maladies et mauvais sorts.
Le pèlerin dans sa quête d’absolu ne rapportait pas la coquille emblématique en tant que souvenir, il la rapportait en tant que symbole d’aboutissement pour ensuite y renoncer. Après avoir gravi les marches de la crypte de Compostelle, il descendait, rituel de complétude, celles de la crypte de Châteaubrun. » Fernand Baudat

CUL DE BASSE FOSSE
LOUIS XVI ET LE TESTAMENT APOCRYPHE
Le page de Marie Antoinette faussaire ?
Pierre II de Forges, marquis de Châteaubrun, page de Marie-Antoinette eût comme dessein de mettre en « résidence surveillée » dans la forteresse, Louis XVI et son fils le dauphin Louis XVII, à toute fin de leur épargner la geôle et l’échafaud.
Il prépara secrètement dans un premier temps la venue de Louis XVI et de son fils puis dans un second temps, il intrigua auprès des édiles locaux pour les convaincre du bien fondé de son projet.
On le soupçonne d’être l’auteur du testament apocryphe de Louis XVI retrouvé en 1989 dissimulé dans l’épaisseur des murs du logis seigneurial. Tout donne à penser au vu d’écrits qui se recoupent et sur la foi de graphologues qu’il s’agit bien du page de Marie-Antoinette. Toujours est-il que, selon les dires d’experts, il s’agit d’un remarquable faux d’époque.

LA FONTAINE DES SEIGNEURS
La fontaine des seigneurs située aux abords du « rio » de La Font, à proximité du chemin des lapins, était
considérée comme sacrée, son eau extrêmement pure ayant des vertus miraculeuses


UN ACADEMICIEN PRIX DE ROME A CHATEAUBRUN
Un sculpteur parisien, Lucien BRASSEUR devint propriétaire de Châteaubrun en 1930. Brasseur réalisa, entre autre, les cariatides du Trocadéro, nombre de monuments aux morts des deux guerres. Ainsi il eut les moyens d’acquérir Châteaubrun. Châteaubrun devint le lieu de prédilection et d’inspiration de Brasseur et de Paul Belmondo également sculpteur, qui était de vingt ans son cadet, et qui perfectionnait son art sous l'œil de son aîné. Lucien Brasseur, académicien, auréolé du Prix de Rome, était une référence insigne pour Paul Belmondo. Le vaste porche de la forteresse devint l’atelier de sculpture des deux plasticiens.
Anecdote édifiante :
A la fin de la seconde guerre, les deux compères louèrent dans la capitale un gros camion gazogène et vinrent nuitamment à Châteaubrun, en catimini, prélever les plaques de plomb assurant l'étanchéité au sommet de la tour. Désargentés, ils se sont résolus à commettre l'irréparable, à savoir livrer les charpentes des étages à l'effondrement en les abandonnant aux intempéries. Ils jetèrent les lourdes plaques du haut du donjon, les chargèrent et repartirent négocier dans la capitale le plomb qui se vendait à prix d'or. Quelques hivers plus tard les étages s’écroulèrent et le donjon devint comme un puits sans fond.
Sans moyens financiers, mademoiselle Brasseur qui succéda à son père, laissa la forteresse en l’état.

L’ACCES AU DONJON PAR UN PONT LEVIS
« …… elle pénétra sous la voûte d’un escalier … c’était celui de la grande tour féodale, la plus ancienne et la plus solide construction de tout l’édifice. Au bout de vingt marches, elle rencontra une grande salle octogone qui occupait tout l’intérieur de la tour, l’escalier en vis étant pratiqué, comme dans toute construction de ce genre, dans l’intérieur du mur, épais de dix huit à vingt pieds. La voûte de cette salle avait la forme intérieure d’une ruche» George Sand ( Consuelo)
« Du côté du midi est une grande tour forte (le donjon) à laquelle on communique par une petite tour (barbacane) qui l’avoisine au moyen d’un pont-levis » (Dire d’expert 1811).

LES OUBLIETTES DE CHATEAUBRUN
L’oculus surplombant les oubliettes en lieu et place de l’habituelle clé de voûte était le passage obligé « ô combien triste passage » des descentes au cachot. Les oubliettes n’offraient alors aucune autre issue aux prisonniers.

LA CHAPELLE DE CHATEAUBRUN
« Ils y oyaient la messe ensemble. »

« Il est peu d’entrées de châteaux aussi seigneurialement disposées et aussi fièrement situées que celle de Châteaubrun » George Sand
S’INCLINAIENT LES ECUYERS
A droite du porche, une porte cavalière plein cintre, sans herse, avec son pont levis.
Le cavalier chevauchant sa monture ne pouvait franchir le seuil qu’en s’inclinant.


LES PIERRES DU DONJON
Après la famille des Lusignan, un certain Geoffroy, chevalier, seigneur de Bridiers dans la Marche devint seigneur de Châteaubrun vers 1282.
Vers 1290 Châteaubrun devient la propriété de la famille des Naillac et le restera jusqu’en 1429 date de la mort de Jean de Naillac. La famille de Prie revendique alors Châteaubrun. Succession difficile.
Cependant Raoul de Goncourt et sa sœur Isabeau auront une part de l’héritage de Jean de Naillac. (Ils maintiendront une garnison à Châteaubrun). On ne sait par quel arrangement ou procédure Jean Stuart d’Aubigny, d’origine écossaise, devient seigneur de Châteaubrun. Il vendra Châteaubrun à Claude Beaune et c’est par alliance qu’Anne de Montmorency en devient propriétaire.
Les Montmorency à Châteaubrun pendant près de deux siècles
C’est par alliance qu’Anne de Montmorency (prénom épicène à l’époque) Baron des Fosseux, Marquis de Thury, Abbé de Molesme, Chevalier du roi, Premier chambellan Duc et pair de France, Maréchal de France, grand maître, Connétable,
Grand ami de François 1er … devient propriétaire de Châteaubrun.
Catherine de Beaune lui apporte le château en dot en 1577.
Avec Anne de Montmorency, une branche de la famille se fixe à Châteaubrun.
Anne de Montmorency et sa femme Marie de Beaune auront deux fils. Le second, Charles de Montmorency, conseiller du roi, qui vécut à Châteaubrun et qui a le titre de seigneur de Châteaubrun est inhumé dans l’église de Cuzion en 1654.
François de Montmorency, leur premier fils, épouse en secret une roturière. Ils auront huit enfants dont Jean-Nicolas de Montmorency né en 1659. Jean Nicolas, marquis de Montmorency, général des camps et armées du Roi meurt à Châteaubrun, sans héritier, en 1746. Il repose dans le caveau de la chapelle.
Avec lui disparaît la branche des Montmorency de Châteaubrun.
Les vestiges des fondations extérieures des habitations vouées à la soldatesque sont d’une telle ampleur que l’on peut facilement imaginer le nombre de guerriers chargés de la défense de la citadelle. Vraisemblablement plusieurs centaines, à l’époque médiévale.
Châteaubrun servit de cadre lors du tournage télévisé de Mauprat : deux épisodes diffusés en janvier 1972. Réalisés par J. Triboula avec dans la distribution Jacques Weber, Henri Virlojeux et Fernand Baudat dans un rôle de geôlier !
MONUMENT EN PERIL
A la Renaissance, lors de la construction de l’édifice gothique, les artistes affluèrent à Châteaubrun pour y réaliser des œuvres d’apparat et des pièces maîtresses à la hauteur de l’architecture flamboyante et de la réputation des Montmorency, seigneurs des lieux et grands amateurs d’art .
Quelques siècles plus tard, George Sand, des écrivains, des peintres, des sculpteurs, des cinéastes et autres créateurs y trouvèrent l’inspiration.
En 1986, alors que la forteresse était considérée comme « ruine définitive » par les pouvoirs publics, Guy Baudat dont le seul dessein était de sauver la forteresse de l’effondrement, se porta acquéreur.
C’est seulement après avoir assuré la sauvegarde temporaire de l’édifice à ses frais et en quinze ans de labeur que la forteresse a accueilli ses œuvres.
D’importants et indispensables travaux restent à réaliser pour sauver définitivement le château fort.
Que les responsables du patrimoine France prennent conscience, que faute de leur contribution dans les années à venir, Châteaubrun sera de nouveau un monument en péril.
« Association de sauvegarde de Châteaubrun » Gargilesse 36190
CLE DU CHATEAU DES GEANTS

« LA VASTE SALLE DES GARDES AVEC LA MONUMENTALE CHEMINEE » George Sand

TABLE RONDE DU GRAND ECHANSON


CALVAIRE
Les personnages et autres éléments en grès de grand feu réalisés en argile brute d'extraction
et émaillés à la cendre de chêne sont œuvres de Natacha.


CHATEAUBRUN
LES SCULPTURES DE GUY BAUDAT

CHIENNE DE VIE
Sculpture emblématique des temps présents
Assise face au panneau du désespoir, une chienne s'interroge sur notre monde
de folie et de violence.
(inox et bronze, 2024)

COUPLE ENDORMI
Sculpture minimaliste.
Quelques lignes brisées pour l'homme, quelques lignes courbes pour la femme.
S'agit-il de gisants ?
(bronze et acier corten, 2024)

PALEO
Poterie monumentale. 1979
La surface d'une poterie peut donner lieu à une table d'écriture permettant l'énoncé du message
et le tracé au doigt.

LE LIVRE DE LA CONNAISSANCE
A mi-hauteur du donjon, assise sur une pierre saillante,
une femme s'est retirée du monde pour se plonger dans la lecture
du livre de la connaissance.
(bronze fonderie Bocquel)

ICI-BAS
Sculpture plurielle

Huit personnages monumentaux H : 3 m, poids de 200 à 400 kg en terre cuite -ART BRUT-
et une sculpture H : 10 m, poids une tonne en acier corten. Ateliers Triometal.
(photos Féline Harfang)
Des êtres crépusculaires se sont regroupés autour d'une créature solaire sur une terrasse dominante à vocation scénique au centre des douves de la forteresse.
Les êtres crépusculaires ont été créés à l'aube des années quatre-vingt à la poterie de Dampierre (Indre), (argile locale brute d'extraction) et cuits dans un four à bois de tradition gallo-romaine en forme de tour.
Les monstres en question viennent de migrer à Châteaubrun après s'être installés au Grand Palais, le temps d'une FIAC, il y a des lustres.
Pratiquement dématérialisée, la créature solaire est cruciforme et plus une épure qu'une sculpture.
Rien de commun sur le plan morphologique entre les monstres en terre et cette femme soleil si ce n'est l'union des contraires.

FOUS DE GUERRE
Cinq fous de guerre armés de fusils d'assaut de différentes origines (France, Amérique, Russie, Chine, Israël) cernent un œuf : La vie, la forme absolue.
Fous de guerre (Bronze. H : 2,10m. 4m sur 4m. Fonderie Bocquel. 2008)


L'HOMME TELLURIQUE
Intériorité. Sérénité. Plénitude…
Homme tellurique (Bronze. H : 4,50m. Fonderie Mariani. 1994)


LES VOISINS L'ONT TUE
Batracien perforé : Ils ont cru le tuer, il survivra. Plaidoyer contre la cruauté de l'homme envers l'animal.
Les voisins l'ont tué (Bronze. H : 1,50m. L : 2,30m Fonderie Bocquel. 2007)


FIN DE LA DICTATURE DU SEXE
Mise à plat de ses organes génitaux par un mâle dominant.
Fin de la dictature du sexe (Bronze, Acier forgé. H : 4,50m. l : 3m. Fonderie Bocquel. 2006)



FEMME OISEAU
L'échelle s'appuie sur le ciel. A son faîte, une femme oiseau sans ailes.
Femme oiseau (Bronze, Inox. H : 8m. Fonderie Mariani. 1996)


MALE TRIOMPHANT
Archétype du mâle dominant. Pose pour la photo. En arrière-plan du parvis, son arc de vanité.
Mâle triomphant (Bronze, Granit, Schiste. H :4,50m. Fonderie Mariani. 1998)


L'HOMME QUI PLOIE
Lourd est le destin, lourd.
L'homme qui ploie (Bronze. H : 5m. Fonderie Bocquel. 2011)


ET LE MONDE FUT
Au sein d'une immense coupe, courbe dans courbe, le serpent de la création.
Et le monde fut. (Bronze.1,60m x 1,60m. Fonderie Bocquel. 2007)


POMPEI DOMANI
Elle avait fui le Vésuve, traversé les siècles pour entrer dans le futur. Porteuse de fragments de notre civilisation, elle repart à Pompeï sur les roues dématérialisées d'un char romain.
Pompeï domani (Bronze. H : 4m. l : 3m Fonderie Mariani. 1999)


CLE
Clé de la liberté, de la passion, des songes, du paradis, des champs. A l'origine de la sculpture : " une clé en cage" pour AMNESTY INTERNATIONAL.
Clé (Acier laqué rouge sang, rouge feu. H : 8m. Atelier Pion. Maury. 1994)


CHOC FRONTAL
Le monde occidental vu par une femme voilée. Choc des civilisations.
Attraction, répulsion.
Choc frontal (bronze. H : 3,50m. 4m sur 4m. Fonderie Bocquel. 2009 )



REVE DE LOUP
Un homme loup présente sur ses pattes avant la tête qu'il aurait aimé avoir. Totem.
Rêve de loup (Acier, Résine. H : 7,50m. Atelier GB.1993)


OR
Un stère de rêve transportable sur palette.
Or (Bronze. Fonderie Bocquel. 2005)


LA DETRESSE EST ESTHETIQUE
Elle est aussi rémunératrice. Jubilatoire, un cameraman filme la détresse d'enfants implorant le ciel de ne plus les laisser vivre. « No future ».
La détresse est esthétique ( bronze. H : 3,20m. 5 sur 3. Fonderie Bocquel.2010 )


OPPRESSEUR ET OPPRIME
Oppresseur et opprimé (Acier laqué. H : 2,50m. Atelier Pion et Maury. 1991)
DELIT
la forêt danse
le soleil danse
la vie est douce douce douce
cependant
il y a
très beau
très haut
très lisse
l'homme aux lunettes noires
l'homme jubilatoire
l'homme de pouvoir
celui qui
très star
pour délit d'espoir
broie casse éclate
celui qui
très star
pour délit de faciès
brise et castre
celui qui
très clean
très hard
très star
scotche les esprits libres
pour délit créatif
celui qui
très bruit
très bottes
très bruit de bottes
confisque le pouvoir dérisoire
s'autorise à dire
que dans le monde
et parfois en France profonde
les droits de l'homme chient la honte

ENTRAVE
Gisant. Du carcan au cercueil, le dogme.
Entravé (Bronze, Acier, Inox. L : 3m. Fonderie Mariani.1993)


LA BETE
Enfermement. Primitivité recluse.
La bête (Chêne. H : 5m ; L : 6,50m. Atelier Jouannet.2000)


AB OVO
A partir de l'œuf.
AB OVO (Granit. L : 8m H : 1,20m. Atelier Gargilesse.1998)


DIEU DE LA FORET
Gardien des lieux. Puissance tutélaire.
Dieu de la forêt (Chêne. H : 4,50m. Atelier Jouannet.1989)


VIOL
Couteau à la verticale représentant l'homme de tous les dangers. Vulnérabilité de la femme en position assise. Situation extrême.
Viol (Bronze, Résine, Acier. H : 2,50m. Fonderie Bocquel.2003)




PIEGE
Sculpture emblématique d'une aliénation propre à l'époque. L'accro de l'écran - la télévision comme appât – ne voit pas ce qu'il regarde et n'entend pas ce qu'il écoute.
Piège (Bronze, Bois, Acier. L : 6m. l :2,50m. Fonderie Bocquel. Forge Pion.2000)


ENARQUE SUR DEESSE CALLIPYGE
Psychorigide à cheval sur ses illusions.
Enarque sur déesse callipyge (Bronze. H : 4m. Fonderie Mariani.1995)


MUR NOIR
Incommunicabilité. Le mur est opaque, l'homme et la femme se fondent dans la nuit du mur sans s'être jamais rencontrés. La sexualité est devenue virtuelle. L'homme pénètre le mur à une extrémité, la femme est pénétrée par le mur à l'autre extrémité. De part et d'autre, l'énigme demeure. Font-ils le plein d'une sombre énergie ou est-ce un exercice d'hygiène ? Quoi qu'il en soit, la rencontre n'aura jamais lieu.
Mur noir (Bronze. L : 6m. Fonderie Bocquel.2004)


CŒUR
Un homme scrute un cœur à terre. Questionne-t-il la question d'un cœur erratique ?
Cœur (Bronze. H : 1,80m. Fonderie Bocquel.2005)


INCARCERATION DE LA FOI
Tolérance zéro. Lois liberticides. Emprisonnement du priant menotté et de la croix.
Incarcération de la foi (Bronze, Bois, Acier. H : 4m. Fonderie Bocquel.2004)


LAMBDA TERRASSE PAR SES FANTASMES
La femelle de tous les mythes jaillit des tréfonds de l'imaginaire d'un lambda, se matérialise et crucifie son géniteur.
Lambda terrassé par ses fantasmes (Bronze. L : 2m. Fonderie Bocquel.2003)


ALEA CLONAGE
Trois femmes sur le sable, rigoureusement semblables en dehors de la problématique relative au sexe de l'une d'entre elles. La manipulation génétique a tourné court.
Aléa clonage (Bronze. L : 4,50m. Fonderie Mariani.1999)


TOURISME SEXUEL
Sculpture narrative. Armés des jumelles du voyeur, trois prédateurs scrutent leur proie. La dénonciation de la pratique pédophile s'appuie sur une réalité. Les touristes consommateurs de mineurs orientaux sont, à la descente du charter, installés dans une immense galerie d'où ils surplombent une cour où sont parquées les victimes convoitées, lesquelles se sont munies de jumelles pour, à leur tour, choisir leurs prédateurs.
Tourisme sexuel (Bronze. H : 1,80m. Fonderie Bocquel.2002)


POTENCE DE L'UTOPIE
Sculpture de friche
Exécution capitale du système carcéral par pendaison. Deux structures négatives, potence et geôle, s'autodétruisent.
Potence de l'utopie (Acier. H : 12m. Atelier GB. Forge Pion.1999)


Monument à la gloire d'un homme ordinaire
Sculpture de friche
L'antihéros s'est hissé au sommet d'un mégalithe et interroge du regard son double resté au sol.
Monument à la gloire d'un homme ordinaire (Granit. H : 10m. Ateliers GB, Digan, Vaillant.1995)


CARAVANE DU TEMPS QUI PASSE
Sculpture de friche
1.000.000.000.000.000… Elle traverse les forêts et les millénaires mue par le UN. Elle s'étend à perte de vue, disparaît sous terre.
Caravane du temps qui passe (Granit. L : indéfinie. Atelier Izard.1999)


NUE
Sculpture de friche
Une et nue
Nue (Composite : gravillon alluvionnaire, sable de rivière, ciment « carrare » 2012)




FAUTEUIL VIDE
Sculpture de friche
Il est l'objet d'un rituel local. Les nouveaux mariés l'investissent en tant que trône pour la photo.
Fauteuil vide (Granit. H : 2,50m. Atelier Vaillant.1992)

SOLITUDE D'UNE PIERRE LEVEE
Sculpture de friche
Solitude d'une pierre levée (Granit. H : 3,50m. Atelier Vaillant.1994)

SIGNALETIQUE
Sculpture de friche
Rencontrer le divin n'est pas improbable.
Signalétique (Granit. L : 5m. H : 2,50m. Atelier Izard.2000)


Ronde de mots Sculpture de friche
Une arène pour un poème
« NOUS VIVRONS LE JOUR DANS UN BAOBAB ET LA NUIT DANS UN IGLOO »
(Matériau composite a base de sable de rivière, de gravillon alluvionnaire, de ciment carrare)
Circonférence : 80 m ; H : 2,30m surface arène : 550m²


MUE
Sculpture de friche
Dimensions : H : 2,30m L : 5m



Homme transgénique
Mutant OGM acquis à la cause. Militant à son insu, il enjoint de respecter la loi, de manger OGM, d'abdiquer.
(bronze)
Hauteur : 5m - largeur : 2.50m


Fées
Deux fées longilignes face à face. Deux formes fluides, presque immatérielles.
Elles humanisent la cour close de la forteresse.
(bronze)
Hauteur : 4m


Deuil des libertés
Non loin de la potence de l'utopie qui pend le système carcéral, quatre sens interdits surdimentionnés se font face deux à deux et interdisent tout espace libre aux quatre points cardinaux.
En tenue de deuil, noir et blanc, décontextualisés, ils symbolisent la restriction rampante des libertés.
(Inox)
Hauteur : 4,50m




Déclaration d'amour
Dédaignant trois beautés offrant avec ostentation leurs rutilantes croupes, le robot d'autoroute déclare sa flamme à une voiture de rêve plus discrète et assurément plus féminine.




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L'aliénation et son miroir




Le coprophage,
l'étron,
l'édicule,
le voyeur
Dans les sous-bois de Châteaubrun, un édicule clos dont les trois portes sont des miroirs d’acier.
A l’intérieur de l’édicule, une sculpture : un coprophage, bouche ouverte en position de déféquer sur un bloc WC, dans ses mains une immense assiette, avec en son centre, un étron.
La sculpture n’est pas donnée à voir, on ne peut l’apercevoir qu’à travers des interstices, lesquels contraignent le visiteur à se plaquer contre la paroi. Le miroir d’acier renvoyant au regardeur son image de voyeur.
Le coprophage s’apprête à déguster un étron sublimé à dessein à l’instar de la nourriture industrielle esthétisée sous packaging.
Bloc WC résine façon faïence de tradition
Assiette bronze façon porcelaine de tradition
Coprophage et étron bronze
Portes inox miroir
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"Suicide d'une mutante à tête d'écran plat" Bronze
La multiplicité et l'omniprésence des écrans peuvent conduire à une perte d'identité et au geste fatal.
La genèse
A l'origine le projet de sculpture se résume au suicide d'un homme à tête d'écran plat.
Au final, il s'agit du "suicide" d'une mutante, plus précisément d'un "trans", à tête d'écran plat.
Fin 2015, le plâtre du colosse est achevé et prêt pour la fonderie ... C'est alors que son géniteur le rejette et le détruit à coups de masse, ne conservant que son squelette d'acier pour élaborer la figure féminine qui trouve grâce à ses yeux.
Il y a problème: le squelette d'acier n'a pas vocation à devenir corps de femme, or plutôt qu'opter pour la solution qui s'impose, à savoir travailler sur une autre structure métallique compatible avec la plastique féminine, le sculpteur s'acharne et persiste à œuvrer sur le bâti incompatible, arrive à ses fins et comprend seulement à l'achèvement qu'il s'est agi, psychanalyse aidant, d'un transfert. En effet, dans son environnement le sculpteur a été témoin de la transformation (chirurgie et hormones) de deux garçons en femmes, transformation haute en souffrances physiques et mentales, pendant, après et maintenant.
Sans pour autant disserter sur l'inconscient, il est manifeste que dans le cas présent le sculpteur a transposé une souffrance, celle de l'impossible métamorphose.
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"Faunesse écarlate jubilatoire dans son face à face avec le mâle triomphant." Bronze laqué
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"Portique dystopique. Le futur est sans avenir." Inox-Bronze
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"L'Homme Nouveau : chaman des temps présents"
L'Homme nouveau est radieux, persuadé d'être en mesure de sauver La planète grâce au pentacle de tous les miracles... à savoir le talisman qu'il arbore sur son buste d'Homme de pouvoir.
(Bronze Fonderie Bocquel)
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"Femme encagée", Fonderie Mariani, Italie
Bouche et sexe clos, elle est enfermée dans une cage moucharabieh par une société liberticide.
Jugée enragée, femme engagée encagée. Bronze inox
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ÊTRE
Naître c'est disparaître
(acier corten)



APOTHEOSE
Allégorie. Place au matriarcat.
Immense femme en gloire terrassant un homme au sol.
Bronze. Fonderie Bocquel.
SOLEIL
Sculpture musicale. Immersion dans les Sons.
(Laiton. Atelier Etienne Pion).


PAON EN LIESSE
C’est aussi un homme solaire.
Acier. Atelier Etienne Pion.

PIERRES QUI ROULENT
Granit.

LE POINT CULMINANT
Aiguille pyramidale.
Inox. Atelier Bachelier.





SERINGUE TRIOMPHANTE
Monument à la gloire d'un objet ordinaire réputé être l'arme vaccinale de la dernière chance.
Acier inoxydable. Longueur douze mètres, contenance quatre cent mille centilitres
Socles : acier corten
Poids global : deux tonnes
Ateliers Tony
« La seringue s'étant imposée comme totem de notre civilisation actuelle, je l'ai désobjetisée en la surdimensionnant sans pour autant la sublimer ou la diaboliser.
Le fait qu'elle fasse mal en pénétrant les chairs n'est pas anodin... Quand j'étais enfant et élève de ma mère, institutrice de campagne, je refusais la vaccination.
Lorsque le docteur à barbe grise brandissait la seringue, je m'enfuyais de l'école pour aller me cacher entre deux meules de paille, des matinées entières. Souvenirs vivaces de désobéissance, mais aussi, des décennies après, un malaise persistant face à l'objet intrusif... En fait j'ai exorcisé mes peurs. »
Guy Baudat
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